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Burkina Faso :  Renforcement le rôle des chefs traditionnels avec un nouveau projet de loi innovant.

Burkina Faso :  Renforcement le rôle des chefs traditionnels avec un nouveau projet de loi innovant.

Le gouvernement burkinabè, sous l’impulsion du Président Ibrahim Traoré, a franchi une étape historique en adoptant, en Conseil des ministres ce mercredi 12 février 2025, un projet de loi portant statut de la chefferie coutumière et traditionnelle. Cette initiative, saluée comme une avancée majeure, vise à encadrer et à revaloriser l’une des institutions les plus anciennes et les plus respectées du pays, tout en renforçant son rôle dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale.

Selon le ministre d’État chargé de l’Administration territoriale, Emile ZERBO, ce projet de loi vient clarifier et officialiser le rôle des chefs traditionnels dans l’ordonnancement juridique du Burkina Faso. « La chefferie traditionnelle a toujours joué un rôle crucial dans la résolution des crises et le maintien de l’harmonie sociale. Ce texte lui donne un cadre légal pour continuer à œuvrer en ce sens », a-t-il expliqué.

Le projet de loi définit précisément les fonctions et les responsabilités des chefs coutumiers et traditionnels, tout en interdisant fermement l’auto-proclamation, une pratique qui sera désormais sanctionnée. Il prévoit également des règles claires pour la dévolution de la chefferie, garantissant ainsi une transmission légitime et transparente du pouvoir traditionnel.

Un aspect notable de ce texte est qu’il exclut toute rémunération pour les chefs traditionnels, renforçant ainsi leur rôle symbolique et désintéressé au service des communautés. Par ailleurs, le projet de loi impose aux chefs coutumiers et traditionnels de démissionner de leurs fonctions s’ils souhaitent s’engager en politique. Cette mesure vise à préserver leur neutralité et leur crédibilité en tant que médiateurs et garants de la paix.

Emile ZERBO a souligné que ce texte permettra aux chefs traditionnels de jouer pleinement leur rôle de rassembleurs et de facilitateurs du dialogue social. « Ce projet de loi consacre des chefs qui unissent les populations, préservent nos valeurs culturelles et contribuent à la stabilité de notre nation », a-t-il déclaré.

En saluant cette initiative, le gouvernement burkinabè démontre sa volonté de moderniser les institutions traditionnelles tout en préservant leur essence. Ce projet de loi marque une étape importante dans la reconnaissance du rôle central des chefs traditionnels dans la construction d’un Burkina Faso uni, pacifié et ancré dans ses traditions.

Amen K.

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