Ghana : Lancement d’un dialogue économique national pour relancer une économie en crise
Le président ghanéen, John Dramani Mahama, a officiellement ouvert lundi 3 mars le dialogue économique national 2025, une initiative visant à redresser une économie en pleine tourmente. Avec une dette publique atteignant 721 milliards de cedis (environ 47 milliards de dollars) et un secteur énergétique en crise, le Ghana fait face à des défis économiques majeurs.
Lors de son allocution, Mahama a dépeint un tableau alarmant de la situation financière du pays, soulignant l’endettement massif des entreprises publiques, notamment 68 milliards de cedis pour la compagnie d’électricité ECG et 32,5 milliards pour le Ghana Cocoa Board. Il a également évoqué un déficit de financement de 2,2 milliards de dollars dans le secteur énergétique et l’arrêt de 55 projets d’infrastructure faute de paiements.
Ce dialogue de deux jours réunit des représentants du gouvernement, du secteur privé, de la société civile et des experts économiques pour élaborer une feuille de route de relance. « Nous devons tirer les leçons de cette crise pour façonner notre avenir », a déclaré Mahama, s’engageant à orienter le Ghana vers un chemin plus prospère.
Depuis son investiture le 7 janvier, le gouvernement a mis en place des mesures d’austérité, réduisant les dépenses publiques et limitant l’endettement. Mahama a salué une baisse des taux d’intérêt, avec le rendement des bons du Trésor à 91 jours passant de 28,51% à 24,48% entre janvier et février. Il a également annoncé la signature d’un protocole d’accord avec les créanciers officiels, une étape clé vers la restructuration de la dette.
Parmi les réformes promises figurent un plan d’investissement de 10 milliards de dollars pour les infrastructures et une réforme fiscale visant à stimuler la croissance. Mahama a également promis de limiter la taille du gouvernement et de rationaliser l’administration présidentielle pour réduire les coûts.
Les conclusions de ce dialogue devraient guider les politiques économiques du Ghana dans les années à venir, alors que le pays tente de surmonter une crise qui, selon Mahama, inflige à la population des « difficultés sans précédent ». Ce processus marque un effort collectif pour construire une économie plus résiliente et prospère.
Amen K.
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