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Burkina Faso / REN-LAC :  131 dossiers de corruption suivis en 2024, trois affaires marquantes.

Burkina Faso / REN-LAC :  131 dossiers de corruption suivis en 2024, trois affaires marquantes.

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a dressé, ce 14 février 2024, un bilan de ses actions lors d’une conférence de presse à son siège de Pissy. Pour l’année en cours, l’institution a suivi 131 dossiers, dont 27 nouveaux, et 20 ont déjà été jugés. Trois affaires ont particulièrement retenu l’attention.

La première concerne l’ancien ministre Vincent Dabilgou, président du parti Nouveau temps pour la démocratie (NTD), reconnu coupable de détournement de plus d’un milliard de FCFA. La cour d’appel de Ouagadougou a confirmé sa culpabilité, ainsi que celle de son parti et d’autres agents publics, tout en innocentant deux acteurs du secteur privé. Selon Sagado Nacanabo, secrétaire général du REN-LAC, ce procès révèle comment l’argent public est détourné à des fins politiques, confirmant les conclusions du rapport du réseau sur les élections de 2020.

La deuxième affaire implique d’anciens maires de Bobo-Dioulasso, accusés d’avoir illégalement distribué 479 parcelles lors de projets d’aménagement. Tous ont été reconnus coupables et condamnés à des peines de sursis. Les terrains concernés ont été confisqués au profit de la commune, et les prévenus devront verser des dommages et intérêts au REN-LAC. Cette affaire illustre, selon Nacanabo, la mauvaise gestion du foncier, source majeure d’enrichissement illicite.

Enfin, l’affaire de détournement de fonds au ministère de l’action humanitaire a vu la condamnation de quatre responsables, dont Amidou Tiegnan. Le REN-LAC espère que l’instruction en cours permettra de poursuivre d’autres personnes citées, notamment d’anciens ministres, qui n’ont pas encore comparu.

Le REN-LAC se félicite de ces procès, qui contribuent à la lutte contre la corruption. Cependant, l’organisation insiste sur la nécessité d’une justice indépendante et d’une meilleure gouvernance pour éviter de tomber dans un cercle vicieux. « Sans ces changements, la corruption continuera de menacer la stabilité et le développement du pays », a conclu Nacanabo.

Amen K.

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