Burkina Faso : Renforcement du contrôle sur le foncier avec la nouvelle réforme agraire.
Le gouvernement burkinabè, à travers le ministère de l’Économie et des Finances, a franchi une étape majeure dans la gestion du foncier avec l’adoption d’un projet de loi portant réorganisation agraire et foncière. Cette initiative, saluée par le ministre Dr Aboubakar Nacanabo, vise à affirmer le leadership de l’État sur la gestion des terres et à moderniser le cadre juridique en la matière.
L’un des aspects clés de cette réforme est l’affirmation que la terre appartient désormais à l’État. Cette mesure permettra de rationaliser l’utilisation des terres et de garantir une gestion plus équitable et transparente. « Ce projet de loi est une avancée majeure pour que l’État puisse exercer pleinement son autorité sur le foncier, tout en tenant compte des réalités locales », a expliqué le ministre.
Parmi les innovations notables figure l’introduction d’un bail de longue durée, allant de 18 à 99 ans, pour les projets agricoles. Cette disposition vise à encourager les investissements dans l’agriculture tout en sécurisant les droits des exploitants. Par ailleurs, le texte reconnaît les droits coutumiers, une avancée importante pour les communautés rurales qui pourront ainsi voir leurs traditions respectées tout en étant intégrées dans le système foncier moderne.
Le projet de loi interdit également aux étrangers de posséder des titres de propriété sur les terres rurales, une mesure destinée à protéger les ressources nationales et à prévenir l’accaparement des terres. Cette disposition renforce la souveraineté du Burkina Faso sur son territoire et répond aux préoccupations liées à la gestion durable des ressources naturelles.
En adoptant cette loi, le gouvernement entend mettre fin aux conflits fonciers récurrents et améliorer la gouvernance des terres. Cette réforme s’inscrit dans une vision plus large de développement économique et social, où le foncier joue un rôle central dans la promotion de l’agriculture, la réduction de la pauvreté et la préservation de l’environnement.
Cette initiative témoigne de la volonté des autorités burkinabè de moderniser le secteur foncier tout en garantissant une gestion plus inclusive et équitable. Elle ouvre la voie à une meilleure exploitation des terres et à un développement harmonieux du pays, tout en renforçant la souveraineté nationale sur cette ressource stratégique.
Amen K.
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