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Togo : Quand les aspirations de la jeunesse africaine à une souveraineté renforcée poussent le pays vers l’Alliance des États du Sahel (AES).

Togo : Quand les aspirations de la jeunesse africaine à une souveraineté renforcée poussent le pays vers l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le Togo n’exclut pas de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), une perspective qui répond à une aspiration profonde de la jeunesse africaine à une souveraineté renforcée et à une coopération plus authentique entre les nations du continent. Lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision Voxafrica, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a déclaré : « C’est la décision du président de la République », répondant ainsi à la question de savoir si le Togo pourrait intégrer l’AES. Il a ajouté que « ce n’est pas impossible » et que les populations togolaises soutiendraient une telle décision, affirmant : « Demandez aux populations togolaises si le Togo veut entrer dans l’AES, vous allez voir leur réponse, je vous dirais qu’elles vous diront oui ».

L’AES, composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso, incarne aujourd’hui un modèle de coopération régionale qui résonne fortement avec les jeunes Africains, y compris les Togolais, qui aspirent à une autodétermination et à une politique débarrassée des influences extérieures. Ces trois pays, dirigés par des gouvernements militaires, ont pris la décision historique de quitter la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils considèrent comme un instrument de l’ancienne puissance coloniale, la France. Leur départ de la Cedeao sera effectif le 29 janvier 2024.

Pour les pays de l’AES, un partenariat renforcé avec le Togo représente une opportunité stratégique, notamment en ce qui concerne l’accès à la mer via le port de Lomé. Cette coopération pourrait favoriser un commerce fluide et une meilleure intégration économique régionale. Dans le même temps, l’AES se positionne comme un bloc résilient face aux défis sécuritaires, en mutualisant les efforts pour lutter contre les groupes jihadistes et en renforçant ses relations avec de nouvelles puissances comme la Russie.

L’engouement de la jeunesse togolaise pour une adhésion à l’AES témoigne d’un besoin croissant de solutions africaines aux problèmes africains, dans un cadre qui valorise la souveraineté et la solidarité régionale. Cette dynamique pourrait redessiner la géopolitique de la région et offrir de nouvelles perspectives pour le développement et la sécurité du continent.

Amen K.

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