Côte d’Ivoire : Président Ouattara annonce le départ des forces françaises, un signal fort contre le néocolonialisme.
Le récent discours du président Alassane Dramane Ouattara annonçant le départ des troupes françaises de la Côte d’Ivoire marque un tournant significatif dans les relations militaires entre les deux pays. Cette décision, présentée comme le fruit d’un consensus, s’inscrit dans un contexte géopolitique où la présence militaire française en Afrique de l’Ouest est de plus en plus contestée, perçue comme un prolongement d’une politique impérialiste et néocoloniale.
La situation dans la sous-région, marquée par des tensions croissantes et un rejet populaire de la présence étrangère, a certainement influencé cette annonce. Depuis plusieurs années, les armées françaises, jadis présentées comme des partenaires stratégiques, sont devenues indésirables dans plusieurs pays d’Afrique. Les récents départs des troupes françaises au Mali, au Burkina Faso et au Niger témoignent de cette dynamique. Ces expulsions font écho aux aspirations des peuples africains à une souveraineté renforcée et à une gestion autonome de leur sécurité.
Cependant, il est essentiel de rester vigilant face à cette transition. Si la décision du retrait semble être un compromis, les antécédents de la France en matière de maintien d’influence dans ses anciennes colonies rappellent qu’elle pourrait chercher à prolonger indirectement sa présence, que ce soit par des accords bilatéraux discrets ou d’autres mécanismes. Les autorités ivoiriennes doivent donc veiller à ce que ce retrait ne soit pas un simple déplacement stratégique, mais bien une rupture réelle avec une politique d’ingérence.
La Côte d’Ivoire, en tant que puissance régionale, doit saisir cette occasion pour renforcer ses capacités militaires et promouvoir une coopération basée sur l’égalité avec d’autres partenaires internationaux. Ce choix audacieux pourrait inspirer d’autres nations africaines et accélérer la marche vers une indépendance stratégique collective.
En encourageant vivement cette décision, il revient à l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile ivoirienne de soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de ce retrait, tout en dénonçant toute tentative de déstabilisation qui pourrait compromettre cette avancée. Le départ des troupes françaises est plus qu’un symbole : c’est une étape vers une véritable souveraineté nationale.
Amen K.
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