Côte d’Ivoire : Quand des Leaders d’Opinion Confondent la responsabilité de la CEDEAO et celle des États Membres

Sur certains plateaux télévisés, notamment en Côte d’Ivoire, des leaders d’opinion s’illustrent par des interventions déconcertantes, confondant les responsabilités de la CEDEAO et celles des États membres. Ces discours, souvent orientés, visent à créer une confusion qui nuit au débat public et à la compréhension des dynamiques sous-régionales.

La CEDEAO, en tant qu’institution régionale, regroupe 12 États membres avec retrait des pays de l’AES. Chaque État a des responsabilités distinctes de celles de l’organisation. Pourtant, certaines critiques légitimes adressées à la CEDEAO sont systématiquement réappropriées, notamment par certains médias ivoiriens, comme des attaques directes contre la Côte d’Ivoire. Cette assimilation erronée, volontaire ou non, fausse les discussions et détourne l’attention des véritables enjeux.

Plus inquiétant encore, ces plateaux prennent pour cible des dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES), peignant en noir leurs efforts pour rétablir la paix et la stabilité dans leurs pays respectifs. Cette approche simpliste, voire biaisée, ignore les réalités complexes auxquelles ces nations sont confrontées et réduit le débat à des attaques personnelles.

Il est impératif que les médias et les leaders d’opinion assument leur responsabilité de clarification. Critiquer la CEDEAO ne doit pas être interprété comme une attaque contre un État spécifique. De même, il est crucial de reconnaître et de saluer les efforts des chefs d’État, qu’ils soient de l’AES ou d’ailleurs, dans la résolution des crises régionales.

Ces comportements irresponsables, loin de contribuer à la paix et à la cohésion, attisent les tensions inutiles. Les médias doivent s’élever au-dessus des polémiques stériles et encourager des analyses objectives et constructives. La sous-région a besoin d’un dialogue clair et honnête, où les responsabilités de chacun sont reconnues sans amalgames ni manipulations.

Amen K.