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 RDC :  Quand l’État accuse le Rwanda d’entraver le processus de paix dans l’Est du pays au Conseil de sécurité de l’ONU.

 RDC :  Quand l’État accuse le Rwanda d’entraver le processus de paix dans l’Est du pays au Conseil de sécurité de l’ONU.

Lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU ce lundi, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République démocratique du Congo (RDC), a vivement dénoncé l’inaction du Rwanda dans le cadre du mécanisme de vérification ad hoc renforcé. Ce dispositif, instauré pour surveiller le cessez-le-feu dans l’Est de la RDC, est paralysé par l’absence persistante des experts rwandais.

« Depuis 34 jours, le mécanisme est entravé par l’absence des experts rwandais, mettant en doute la volonté du Rwanda de respecter ses engagements pris dans le cadre du processus de Luanda », a déclaré la ministre. Ce mécanisme, lancé le 5 novembre 2024 à Goma, repose sur la collaboration d’experts angolais, congolais, et rwandais pour surveiller l’application du cessez-le-feu instauré le 4 août dernier.

Thérèse Kayikwamba Wagner a également accusé Kigali de violer la souveraineté de la RDC. Selon elle, plus de 4 000 soldats rwandais opèrent illégalement sur le territoire congolais en soutien au groupe armé M23. Ces forces sont responsables de graves violations des droits humains, notamment des bombardements de camps de déplacés, des massacres, et des pillages des ressources naturelles.

Elle a cité plusieurs attaques récentes, telles que le massacre de Kishishe en 2022, le bombardement du camp de Mugunga en mai 2024, et celui d’une école à Luofu dimanche dernier. Ces actions, qualifiées de crimes graves, visent à redessiner la composition démographique des zones sous contrôle du M23, selon la ministre.

Malgré ces violations, la RDC a réitéré son engagement envers le processus de Luanda, initié sous les auspices du président angolais João Lourenço. Ce cadre prévoit notamment le retrait des troupes rwandaises et la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Rappelons que la ministre a appelé le Conseil de sécurité à agir avec fermeté. « Il est impératif que ce Conseil exige le respect des engagements et soutienne le processus de Luanda pour mettre fin à cette guerre qui aggrave une crise humanitaire déjà dramatique », a-t-elle déclaré.

Amen K.

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